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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 19:18

PROCES D’UN SURVIVANT DE MONTSEGUR :

 Contexte:

    Dans le long article sur Ferrer, inquisiteur près  du tribunal inquisitorial de Toulouse et chargé officiellement de s’occuper des rescapés du destin terrible des habitants du « castrum » de Montségur, j’avais inclus le procès-verbal de l’interrogatoire de Jourdain de Péreille, fils de Raimond.

    La déposition de ce dernier eut lieu le 10 mars 1244 à Toulouse car après le meurtre d’Avignonet, les inquisiteurs faisaient venir dans leurs diocèses les prévenus afn d’éviter en route le destin funeste que connut la délégation d’Avignonet.

    Afin de montrer la terrible efficacité des intérrogatoires, j’avais souligné les noms et prénoms de ceux que Jourdain de Péreille cite dans sa déposition. Comme  tout croyant cathare à qui mentir est interdit, le prévenu est sincère, vrai, cohérent et respectueux des principes cathares et évangéliques (les commandements dans le Nouveau Testament). J’avais ainsi établi le répertoire et le classement selon les principes de « résidence », de « visite » et de liens familiaux ainsi que le degré de responsabilité dans la hiérarchie ecclésiale cathare.

Le texte de la première déposition :

    L’an que dessus deux des calendes de mai (30 avril 1244), le chevalier Raimond de Péreille au diocèse de Toulouse, requis… serment, dit :

    J’ai vu Guilhabert de Castres, alors évêque des hérétiques, tenir publiquement sa maison à Fanjeaux avec beaucoup de parfaits. Et il prêcha souvent.

    Venaient entendre ses sermons moi-même, Guillaume Gout, Gaillard de Fanjeaux, Pierre de Saint-Michel,  et beaucoup d’autres dont je ne me souviens pas, car j’étais enfant. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré…bonne fin, après quoi je sortis de là et laissai dans la maison ces paefaits.

    Et là, dans la maison de ce parfait Guilhabert(qui s’était installé à Montségur en 1232), j’ai mangé avec lui à la même table et du pain béni par les parfaits…bénisse.

Le notaire écourte le récit des rituels déjà très connus et ne relate que le mot de la fin.

    Pour l’époque, il y a trente-cinq ans.

    Item, j’ai vu à Mirepoix, les parfaits tenir publiquement leurs maisons, et j’ai vu plusieurs fois Raimond de Mirepoix, à l’époque diacre des hérétiques, y prêcher.
    Venaient entendre le sermon de ce parfait moi-même, les chevaliers Vital de Boussignac, et son frère Raimond de Boussignac, Jourdain de Marliac et Bertrand de Marliac, chevaliers, seigneurs du château de Mirepoix, Arnaud Roger, son père Guillaume Roger, Guillaume Azéma, père de l’actuel Guillaume Azéma qui est maintenant avec Pierre Roger, primat de Mirepoix, Guiraud de Salles, Gaucerand de Dalou, son fils Arnaud de Saint-Martin, Pierre Barbe, son fils Pons Barbe et Bérenger Barbe, Pierre Robert, Arnaud Sudre, Pierre Ramond Rouch, Arnaud Gautier fils, Arnaud de la Guarrigue, le chevalier Bataille de Mirepoix, Guillaume Donadieu, son fils Guillaume, Labbé de Mirepoix et plusieurs autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré ces parfaits comme il a été dit

    Pour l’époque, il y a trente-cinq ans et plus.

    Item, j’ai vu les parfaits tenir leurs maisons à Lavelanet, avec mon consentement et ma volonté. Et là, j’allai souvent voir ces parfaits et les adorait souvent comme il a été dit.

    Même époque.

    Item, j’ai reçu à Montségur publiquement le parfait Gaucelm, les parfaits Guilhabert de Castres, Jean Gambiaire et Bertrand Marty, et tous les autres parfaits qui voulaient venir dans ce château. Je les protégeais ouvertement dans ce château et ailleurs de tout mon pouvoir.

    Et ce Guilhabert de Castres, évêque des hérétiques, prêcha souvent dans ce château.           Venaient entendre ce sermon moi-même, ma femme Corba, Philippa, femme de Pierre Roger, Bérenger de Lavelanet, Gaillard del Congost et d’autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, il y a trente ans environ.

    Item, j’ai vu le parfait Jean Cambiaire, prêcher plusieurs fois à Montségur. Venaient en tendre ce parfait moi-même, ma femme Corba et d’autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres adorions ces parfaits comme il a été dit.
    Pour l’époque, il y a quatorze ans.

Item, j’ai vu à Montségur l’évêque Bertrand Marty prêcher plusieurs fois. Venaient entendre son sermon moi-même, ma femme Corba, Pierre-Roger de Mirepoix et sa femme Philippa, Bérenger de Lavelanet, Arnaud Roger et sa femme Cécile et d’autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, il y a sept ans et depuis sept ans jusqu’à ce que les parfaits sortent de ce château.

   (Sur interrogation) : je n’ai jamais assisté au consolament de personne ni fait le pacte avec quiconque de ne pas révéler ce que j’avais fait en matière d’hérésie ni eu un dépôt de parfaits.

    Je ne sais rien du  tout des vaudois.

Le prévenu signale ainsi une des différences fondamentales entre le catharisme et la religion vaudoise : cette dernière autorisait le mensonge et la dissimulation pour éviter entre autre la délation des frères

    Item, sur les instances et la prière de Raimond de Mirepoix et de Raimond Blascou et d’autres parfaits, j’ai reconstruit le château de Montségur qui était auparavant détruit et, par la suite, j’y gardai et reçu les dits parfaits et beaucoup d’autres. Et là, je les ai très souvent adorés comme il a été dit et j’ai entendu leurs sermons.

    Pour l’époque, il ya quarante ans et davantage.

    Item, j’ai gardé et reçu à Montségur Gaucelm, l’évêque des hérétiques du Toulousain, Guilhabert de Castres qui lui succéda comme évêque, Jean Cambiaire et Bertrand Marty, les évêques qui succédèrent de même et même beaucoup d’autres parfaits. Et alors les parfaits prêchaient très souvent.

    Venaient entendre leurs sermons, pas tous ensemble, mais successivement et en divers temps, moi-même, Corba ma femme, Raimond Sans de Rabat, son frère Augier, Ath Arnaud de Châteauverdun et son frère Pons Arnaud, Garcias Arnaud leur neveu, Ath du Castel, Guillaume d’Arnave, Raimond de Salles, son fils Guillaume de Salles, Bernard Bayard de Tarascon, Carbonnel l’Escribe, Arnaud de Miglos, Andorran de Châteauverdun, mon frère Arnaud Roger, Arnaud Raimond d’Esclagne, son frère Raimond, Raimond Guillaume de la Bastide et son fils Pierre Bernard et d’autres noms dont je ne me souviens pas. 

    Et là, tous, tant moi que les autres, avons très souvent adoré ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, depuis dix ans et depuis cinq ans.

    Item, j’ai vu à la Bastide del Congost, Saixa et Ava, les sœurs de Bertrand del Congost, parfaites, dans la maison de Raimond Guillaume de la Bastide, mais je ne les ai pas adorées.

    Pour l’époque, il y a environ deux ans.

    Item, les frères Arnaud du Vivier et Bérenger du Vivier, Bérenger d’Oussières, Mamet, Malèses, Jean Conil et Pascal de Roussillon de Millas qui se faisait passer pour avocat vinrent à Montségur et y restèrent trois ans. Et quand ils y séjournaient, ils venaient très souvent dans la maison des parfaits entendre leur sermon, et ils les y adoraient comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, mon frère Arnaud Roger et d’autres du château dont je ne me souviens pas.

    Pour l’époque, il y a sept ans.

    Item, j’ai vu Bertrand Marty l’évêque et d’autres parfaits prêcher très souvent dans la maison de ce Bertrand Marty.

    Venaient entendre leur sermon moi-même, ma femme Corba, Bernard de saint-Martin, Guillaume de Lahille, Raimond de Marseille, Pierre Landric, Peiron, écuyer de Bernard de Saint-Martin, Pierre Robert, Pierre Vital, Claret, Gaillard del Congost, Guillaume Peyre, maury, Bernard de Joucou, Roger del Sautel, Raimond Monic, Pierre Roger et sa femme Philippa, Gaillard, Guillaume Azéma, Perrin de Pomas, Guillaume de Tournebouix, son frère Raimond Guillaume, Bernard de Corbières, Doucet, Barthélemy de Belcaire, Pierre de Balaguier, Bernard de Mazères, Ferrié, Pierre Aribert, Huc de Montjardin, Pierre de Saurat, l’éclopé, Bernard de Lodève, Etienne Boutarre, Pierre Laurens, Raimond Aicart et Pons del Capela de Gaja, le Bourd de Mazerolles, Raimond Baron, Bernard de Scopont, Guillaume Raimond de Laroque, Bernard de Comelles, Arnaud Rouquier, mon gendre Guiraud de Rabat, son frère naturel Raimond de Rabat, Guillaume Gibert, Arnaud de Narbona, Jean Narbona, leur frère Carol, Pons de Narbonne et sa femme Arsende, Raimond Marty, frère de Bertrand Marty, Jourdain du Mas, Brasillac, Raimond de Massabrac, Oth de Massabrac et Alzieu de Massabrac,Bérenger de Das de Cerdagne, Jean de Das, Raimond de Belvis, Cécile,femme de mon frère Arnaud Roger, Arpaïs, femme de Guiraud de Rabat, Braïda, ma fille Esclarmonde, et d’autres dont je ne me souviens pas.

    Et là tous, tant moi que les autres, hommes et femmes, avons très souvent adoré ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque depuis trois ans, deux ans et un an jusqu’au jour où le château de montségur fut livré aux mains du Roi et de l’Eglise.

    Item, j’ai vu Bernard Sermon du Bézu, père de l’actuel Bernard Sermon, venir au château de Montségur voir des parfaits et il les adora comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, Armand Roger et d’autres dont je ne me souviens pas.

    Pour l’époque, dix ans.

    Item, Pierre Raimond de Rabat, père de Guillaume de Rabat et son fils Pierre Raimond de Rabat vinrent plusieurs fois à Montségur voir des parfaits, et ils les y ont adorés comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, Arnaud Roger et d’autres dont je ne souviens pas.

    Pour l’époque, il y a six ans et davantage, et depuis quatre ou trois ans.

    Item, Bernard Amiel de Laroque-d’Olmes, Arnaud Pons, Arnaud Fauré, Raimond Gros, Pons Gary, Pierre Gary, Dreuilhe, Pierre Ath, Raimond Doumere, Guillaume del Burc, Pons del Burc, Bernard de Saurat, Bernard de Gausat, et Raimond de Fougax, du château de Laroque-d’Olmes, vinrent à Montségur pour faire la paix avec moi et Pierre Roger de Mirepoix.

    Et là, dans la maison de l’évêque Bertrand Marty, ils firent la paix avec Pierre Roger et moi entre les mains et à la discrétion du même Bertrand Marty. Assistèrent à cette paix moi-même, Pierre Roger de Mirepoix, Bérenger de Lavelanet, Arnaud de Rabat. Et là tous, tant moi que les autres sauf Raymond Gros, Bernard de Gausac et Pierre Ath, adorèrent ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, il y a trois ans.

    Item, Gaillard de Bélesta, Bernard Calvet, Guillaume de Rouvenac, Raimond de Rouvenac, et Pierre Laroque, chevaliers, vinrent plusieurs fois à Montségur voir les parfaits. Et ils les y adorèrent comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, Arnaud Roger et d’autres dont je ne me souviens pas.

    Pour l’époque, depuis cinq, quatre et trois ans.

    Item, Raimond Malcuit et Arnaud de Lapenne restèrent six mois au château de Montségur.     Et là ils adorèrent ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, il y a six ans.

    Item, j’ai vu Amiel de Laquière, Bernard de Laquière et Guillaume du Prat, tous de Lordat, venir plusieurs fois au château de Montségur voir des parfaits. Et là ils les adorèrent dans leurs maisons comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Arnaud Roger et beaucoup d’autres du château dont je ne me souviens pas.

    Pour l’époque, depuis cinq ans.

    Item, j’ai vu Pierre Gaubert, Guillaume Gaubert, Raimond Aicart, Pierre Laurens, Pons Astier, Arnaud de Cabanac de Léran et son fils Arnaud, tous de Gaja, venir à Montségur voir des parfaits. Et là, dans la maison des parfaits, ils les adorèrent comme il a été dit. Il y a là moi-même, Arnaud Roger et beaucoup d’autres du château.

    Même époque.

    Item, j’ai vu Marquèse, femme de Raimond de Niort, fille de Pierre Roger de Mirepoix, et avec elle Alamande, sa demoiselle, les chevaliers Gaillard de Rouvenac et Guillaume de Rouvenac, venir à Montségur voir les parfaits. Quand ils y furent, ils vinrent à la maison des parfaits. Vinrent avec eux Bertrand del Congost, Gaillard de Bélesta, Bertrand de Bardenac et moi-même. Et là dans la maison des parfaits, moi-même et tous les autres, hommes et femmes, avons adoré ces parfaits comme il a été dit, après quoi nous partîmes de là.

    Pour l’époque, depuis six ans.

    Item, un sergent du nom d’Escout vint trouver Pierre Roger de Mirepoix à Montségur, et resta dans le château deux jours avec lui. Il était envoyé par Raimond de Niort ou par sa femme Marquèse. J’ai vu ce sergent au château mais je ne sais pas ce qu’il venait dire ou ce qu’il a dit.

    Pour l’époque, cette année vers la Noël.

    Item, j’ai vu les frères Pierre de Villemur et Arnaud de Villemur, de Saverdun, et Raimond de Péchauriol de Saverdun, chevaliers, venir au château de Montségur voir les parfaits. Et là, dans la maison des parfaits, ces chevaliers de Saverdun adorèrent ces parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Arnaud Roger mon frère, Bertrand de Bardenac, Bertrand del Congost, Gaillard del Congost, et d’autres dont je ne me souviens pas.

    Pour l’époque, il y a sept ans et davantage.

    Item, Arnaud du Villar en Val vint au château de Montségur et y resta quatre jours. Il prépara des arbalètes contre ceux qui assiégeaient Montségur pour le comte de Toulouse. Et là ce même Arnaud du Villar adora ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, environ trois ans.

    Item, j’ai vu les chevaliers Bernard de Brenac, Raimond de Bensa, Guillaume Bernard de Rouvenac et Bernard de Raissac rester trois ou quatre ans au château de Montségur. Ils y adorèrent maintes fois les parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Arnaud Roger et beaucoup d’autres du château.

    Pour l’époque, il y a vingt-cinq ans.

    Item, j’ai vu Raimond Ferrand de Fanjeaux venir au château de Montségur, et là il reçut le consolament des parfaits. Là, l’évêque Gaucelm, Guilhabert de Castres et d’autres parfaits consolèrent et reçurent ce Raimond Ferrand de la manière suivante :

    En premier lieu,  ce Raymond Ferrand promit (il s’agit pour le postulant de s’engager à suivre les préceptes évangéliques de la règle de Justice et de Vérité. Cette règle exige l’observance d’une stricte ascèse alimentaire dans ses repas, dans les jeûnes, trois carêmes de quarante jours)… et quand il eut promis tout cela, les parfaits lui imposèrent les mains et le Livre sur la tête, lurent et lui donnèrent la paix, et prièrent Dieu en faisant beaucoup de « venias » et de génuflexions.

    Assistèrent à ce consolament moi-même et d’autres dont je ne me souviens pas. Et là tous, tant moi que les autres, avons adoré ces parfaits comme il a été dit, et après l’adoration nous avons reçu la paix de ces parfaits, en les baisant deux fois sur la bouche en travers, puis les uns les autres de la même manière.

    Raimond Ferrand me donna son cheval.

    Pour l’époque, il y a trente ans et davantage.

    Item, j’ai vu Genser, femme de Pierre de Saint-Michel de Fanjeaux, Vésiade, femme d’Iasrn Bernard de Fanjeaux, Alice, mère de Pierre et Arnaud de Mazerolles, Fauresse, femme de Bernard de Villeneuve, et Gaïa, sœur d’Isarn Bernard de Fanjeaux, rester longtemps au château de Montségur. Et là, ces dames adorèrent maintes fois Guilhabert de Castres et les autres parfaits comme cela a été dit. Il y avait là moi-même, Bernard Delpech, Pierre Robert, Cathala den Guillaume Assalit, le chevalier Pierre Guiraud Babot de Mirepoix, et d’autres dont je ne me souviens pas.

    Même époque.

    Item, j’ai vu Guillaume Cat d’Arzens, Pierre de Saint-Michel, Pierre Guiraud de Routier, Pierre du Villar ou d’Aucelle, Raimond Aribert d’Arzens et Sicard Pelapol ,fils de Raimond Ferrand, venir au château de Montségur. Et là, dans la maison des parfaits, ils ont adoré Guilhabert de Castres et d’autres parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bernard Delpech, Pierre Aribert, Cathala den Guillaume Assalit, et Pierre Guiraud Babot de Mirepoix qui avons adoré ces parfaits comme il a été dit.

    Lesdits Guillaume Cat, Pierre de Saint-Michel, Sicard Pelapol, Pierre du Villar ou d’Aucelle et Raimond Aribert d’Arzens firent sortir de Montségur ces dames, savoir Genser, femme de Pierre de saint-Michel, Vésiade, femme d’Isarn Bernard de Fanjeaux et les autres, et partirent de leur côté.

    Même époque.

    Item, j’ai vu Guillaume Huc de Belfort de Lauragais, sa femme Alamande, Raimond Huc de Belfort et sa femme Guiraude rester longtemps au château de Montségur. Et là ils adorèrent maintes fois les parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Pierre Robert, Bernard Delpech, Cathala den Guillaume Assalit et Pierre Guiraud Babot de Mirepoix.

    Même époque.

    Item, j’ai vu l’évêque Guilhabert de Castres faire une ordination à Montségur. Il ordonna Teuton évêque des parfaits en Agenais, Vigouroux de la Bouconne, Fils majeur des hérétiques dans le Toulousain et d’autres parfaits.

    Assistèrent à cette ordination moi-même, Ath Arnaud de Châteauverdun, Raimond de Roqueville, Estoult de Roqueville, mon bayle Bernard Marty et d’autres dont je ne me souviens pas. Et là tous, tant moi que les autres, avons adoré ces parfaits.

    Pour l’époque, il y a quinze ans et davantage.

    Item, j’ai vu Sicard de Durfort de Fanjeaux, Marquèse, femme de Pierre Roger de Mirepoix, sœur de Guillaume Assalit et Pierre de Fenouillet de Barbaira, venir au château de Monségur. Ils y restèrent longtemps et là, dans la maison des parfaits, ils adorèrent les parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bernard Delpech de Mirepoix et Bernard de Brenac.

    Pour l’époque, il y a trente ans et davantage.

    Item, j’ai vu qu’Arnaud de Gramasie de Queille, Raimond Guitard, Arnaud Lacoste, Bernard de Ciutat, Amiel de Ciutat, Guillaume de Ciutat et Pierre de Ciutat, Huc de Pechobli, Bernard de Pechobli, Arnaud de Lescure, Raimond de Lieurac et son fils Guillaume de Lieurac, Raimond Sabatier, Raimond Dejean de Sibra, Bernard de Lascoumes, Pons Huc, Bernard Doumenc et son frère Doumenc, Bernard de Sarraute, Raimond de Sarraute, Bernard Calvet de Pech d’Arzieu, Bernard Marty de Sarraute, Bernard Malet de Pech d’Arzieu, Bernard de la Baratolle, Raimond Pellicier, Arnaud de Na Gaillarde, Pierre Bernard, Pons Tournier, Guillaume del Quié, son frère Arnaud, Barthélemy de Campeirous, son frère Guillaume, Raimond de Fougax, ses fils Pierre et Guillaume, Guillaume de Lassalle, Guillaume Tournier, Bernard Tournier, Pierre Lafont, Raimond Fauré, Pons Domejeu et son frère Bernard, Raimond Benet, Bernard de la Claustre, son frère Guillaume, Bernard Pellicier, son frère Bernard, Guillaume Mounier, Salamon, Raimond Tournier, Guillaume del Fraisse, et les fils d’Arnaud Ribière de Lavelanet, apportaient tous des victuailles au château de Montségur, et les vendaient indifféremment aux parfaits et aux autres, mais ils n’adoraient pas les parfaits à ma vue.

    Pour l’époque, il y a trois ans et depuis trois ans.

    Item, j’ai vu Guillaume Pons de la Garrigue et Arnaud Baudouy de Queille rester au château de Montségur, et ils y adoraient très souvent les parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, depuis trois ans.

    Item, Guillaume Raimond de Moissac de Queille prêta son pourpoint et un chapeau de fer à Guillaume Delpech, à l’époque où le château de Montségur fut finalement assiégé par les Français, en secours contre l’armée des Français.

    Pour l’époque, depuis un an.

    Item, Guillaume Raimond de Moissac de Queille a envoyé au château de Montségur deux arbalètes à Pierre Roger de Mirepoix par Raimond Dejean de Lascoumes, Guillaume Mir et le parfait Mathieu.

Pour l’époque, depuis le carême.

Item, j’ai vu Pierre Roger de Mirepoix, Roger de Bousignac et Gui de Marliac rester longtemps à Montségur, à diverses reprises. Et là ils ont adoré maintes fois les parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, depuis quinze, dix et huit ans.

Item, j’ai vu Pierre Roumégous de Queille venir au château de Montségur et i y adora les parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque, il y a six ans.

 

IMGP2899.JPG

Texte de la seconde déposition (second interrogatoire) :

 

    Item, l’an que dessus, sept des ides de mai (9 mai 1244), ledit Raimond de Péreille revint at ajouta à son témoignage, disant :

Quand Pierre de Durban de Calmont était malade à Foix dans la maison d’Arnaud de Coumesèche de Foix de la maladie dont il mourut, vinrent là Raimond Agulher, alors diacre hérétique, et ses compagnons parfaits, qui consolèrent ce malade de la manière et en la forme ci-dessus.

    Assistèrent à ce consolament moi-même, Bernard d’Arvigna de Dun, Pons Adémar de Roudeille, son frère Bernard de Durfort, Pierre de Léran, Bertrand de Roquefort, Arnaud Bertrand qui habite maintenant Crampagna, Pierre Oth de Calmont, Raimond de Verniolle de Pamiers, père de l’actuel Raimond de Verniolle de Pamiers, encore vivant, Raimond de Léran qui fut par la suite parfait, Raimond d’Auterive, Raimond Guillaume Malvy d’Auterive, Sicre de Léran, fils dudit malade Pierre de Durban, et Jourdain de Lissac.

Et là tous, moi et les autres, avons adoré ces parfaits et reçu d’eux la paix comme il a été dit.

    Pour l’époque, il y a vingt-huit ans.

    Item, j’ai vu Navarre de Servian mourir parfait à Montségur.

    Pour l’époque, il y a dit ans.

    Item, j’ai vu Arnaud de Queille et le chevalier Palaisy, fils de Bernard du Mas, venir plusieurs fois à Montségur. Ils ont adoré plusieurs fois des parfaits à ma vue.

    Pour l’époque, il y a vingt ans pour Arnaud de Queille, et cinq ans pour le chevalier Palaisy.

    Item, j’ai vu Guillaume de la tour de Laurac venir à Montségur, et il s’y donna aux parfaits à ma vue. Et alors Guilhabert de Castres et son frère Isarn le consolèrent de la manière et la forme ci-dessus. Assistèrent à ce consolament plusieurs parfaits et parfaites et moi qui adorai ces parfaits comme il a été dit.

    Pour l’époque il y a vingt-cinq ans et plus.

    Item, j’ai vu que Cambel de Laurac est mort parfait à Montségur.

    Même époque.

    Item, j’ai vu Guiraud Unaud de Lanta venir à Montségur pour voir son père le parfait Guillaume Bernard de Lanta. Et là ce Guiraud Unaud adora son père et d’autres parfaits à ma vue.

    Pour l’époque, il y a dix ans ou environItem, j’ai vu que Raimond Centoul de Toulouse est mort parfait à Montségur.

    Même époque.

    Item, j’ai vu que Baudre de Roquefeuil, Pierre Rolland, Arnaud Rolland, Raimond Bès et Guillaume Bès de Roquefeuil, et Raimond Peyrolier de Belcaire venaient souvent à Montségur. Ils ont adoré plusieurs fois des parfaits à ma vue.

    Pour l’époque, il y a six ans, et depuis six ans jusqu’à ce que le château soit assiégé pour la dernière fois.

    Item, Amic de Fougas, Guillaume Bayle de Fougax et son fils Pierre, et Pierre Vital de Fougax vinrent plusieurs fois à Montségur et adorèrent plusieurs fois des parfaits à ma vue.

    Pour l’époque, il y a quatre ans, et depuis quatre ans jusqu’au dernier siège. Je crois que ceux qui sont nommés dans ce dernier item cachaient des parfaits.

    Item, Bernard du Rival, Pierre Laurens, ses fils Raimond Laurens et Pinaut, Raimond Sicre,

Raimond Peyre, Pierre Sicre, Arnaud de Boulbène et Guillaume Guirafrèze, tous de Massabrac, vinrent plusieurs fois à Montségur et adorèrent plusieurs fois des parfaits à ma vue.

    Pour l’époque, il y a six ans, et depuis six ans jusqu’à ce que le château soit assiégé par le Roi de France.

    Item, Arnaud Gary, Raimond Isarn, Arnaud Isarn, Pons del Carol, Bernard del Carol, Barthélemy Calvet, Guillaume Calvet, Jean Peyre, son frère Pierre de Camon, Bernard Oulet, et ses trois fils dont j’ignore le prénom, Pars, son frère Pierre Flandina, Pierre Maire, Ribaud Raimond d’en Estève, tous de Villeneuve-d’Olmes, vinrent plusieurs fois à Montségur et ils apportèrent plusieurs fois des victuailles à vendre aux parfaits, et les adorèrent plusieurs fois à ma vue.

    Même époque.

    Item, Arnaud Loubet, Pierre den Marty, Raimond den Marty, Pierre del Colomer, Bernard del Colomer, Guillaume del Colomer et Raimond del Colomer, Pons de Langlade, Guillaume Baron, Arnaud Rais, Bernard Tourren, et Arnaud Loubet, tous de Montferrier-d’Olmes vinrent plusieurs fois à Montségur, et adorèrent plusieurs fois des parfaits à ma vue. Et tous adorèrent les parfaits à ma vue. Et ils apportèrent plusieurs fois aux parfaits du pain, et autres choses à manger.

   Même époque.

   Item, le chevalier Pierre de Laure, Arnaud de Guindre et Raymond Ferran vinrent à Montségur et allèrent voir Guilhabert de Castres et plusieurs autres parfaits, et les adorèrent plusieurs fois à ma vue.

   Pour l’époque, il y a cinq ans ».

Aucune mention quant à l’inquisiteur ni aux témoins ;certainement Ferrer, Bomacip et Pierre Aribert comme témoins.

IMGP7665.JPG

 

BILAN :

 

    Ces deux dépositions citent 256 personnes différentes (je ne les ai soulignées qu’ une fois) et  relatent des faits allant de l’enfance du prévenu (« j’étais enfant » ) jusqu’à la date où les rescapés furent chassés du castrum ( « le château fut assiégé par le Roi de France et l’Eglise » ou «  le château fut remis à l’Eglise et au Roi » ), 13 mars 1244.

    Installé avec sa famille au château depuis 1214, Raimond de Péreille reconstruit Montségur sur « les instances et à la prière de Raimond de Mirepoix, de Raimond Blascou et d’autres parfaits » en particulier de Guilhabert de Castres qui désirait que « Montségur devienne le refug et la tête de l’Eglise cathare ».

    Le chroniqueur Guillaume de Puylaurens cite deux grands personnages en évoquant Montségur : Pierre Roger de Mirepoix et Raimond de Péreille.

    Le premier était parent ou allié aux grands barons de Montréal, Fanjeaux et Laurac.

    Raimond Péreille, cousin et beau-frère de Pierre Roger de Mirepoix, était allié aux Roumégoux et aux Mazerolles de Montréal, outre ses alliances avec les seigneurs locaux de Massabrac (aujourd’hui Benaix), du Congost (actuellement La Bastide sur l’Hers) et de Plaigne.Par sa femme Corba Unaut de Lanta, Raymond de Péreille était le gendre de Raimon de Barbevaire et  son épouse Marquesa de Fourquevaux, parents de Corba et allié à Arnaud de Villemur, à Sicard de montaut-Gardouch, seigneur d’Auterive, et même aux comtes de Comminges.

    Les enfants du couple sont : Esclarmonde, consolée et brûlée à Montségur en 1244, Félipa, épouse de Pierre Rogier de Mirepoix le Jeune, Jourdain, Arpaïs épouse de Géraut de Rabat.

    Au lendemain du 13 mars, dix-huit personnes prirent la décisiosn de suivre les parfaits et reçurent le baptême ; Corba de Péreille et sa fille Esclarmonde voulurent mourir avec leur mère et leur grand mère Marquèse ; deux autres femmes, Guillemette Aicart et Ermengaude d’Ussat firent le même vœu.

    Des hommes reçurent le baptême : les chevaliers, Raimond de Marseille et Guillaume de Lahille, les sergents Raimond de Belvis, Pierre Robert, Guillaume de Narbonne, Brézilhac de Cailhavel, Pons Narbona et sa femme Arsende, Arnaud Doumerc et sa femme Brune, Raimond Guillaume de Tournebouix, Guillaume Garnier et Etienne Boutarre. Deux nouveaux arrivés au château, Arnaud Teuly de Limoux et Jean Rey de Saint-Paul-Cap-de-Joux.

  Tous furent brûlés le 16 mars 1244. Leurs noms apparaissent à plusieurs reprises dans les dépositions de Raimond de Péreille.

    Celui-ci commence par l’évocation de Guilhabert de Castres qui résidait à Fanjeaux, fief cathare où résident de nombreuses familles nobles très engagées dans le catharisme et de nombreux parfaits aux environs de 1204 ; il s’y rend pour écouter ses prêches en compagnie d’habitants du bourg, de Pierre de Saint-Michel et de beaucoup d’autres dont il ne se souvient pas ; suite aux prêches, se déroulent les rituels des adorations, du partage du pain béni et des bénédictions.

    Puis Raimond de Péreille se souvient de Raimond de Mirepoix, qui, parfait et diacre, prêchait souvent devant une assistance importante (une quarantaine de fidèles) dans son bourg, Mirepoix ; là aussi, des parfaits tenaient publiquement leurs maisons (accueil, formation professionnelle et spirituelle, catéchèse et aide aux nécessiteux, aux malades), aux environs de 1209. Il y aurait eu à cette date cinquante maisons de parfaits et vers 1206 se serait tenu un concile de « six cents parfaits qui y étaient venus pour traiter des questions théologiques ».

    L’assistance qu’énumère Raimond de Péreille est constituée des seigneurs et chevaliers de Mirepoix : Pierre Roger et son fils Esquieu, Guillaume Roger et son fils Arnaud Roger, Raimond de Rabat qui vit à Laurac, les deux frères de Marliac ; les autres seigneurs portent le nom de leurs terres alentours : Roumégoux, Boussignac, Manses, Vals, Ventenac, Dalou ; des familles se joignent à eux, les Barbe, les Donadieu et « plusieurs autres dont il ne se souvient pas ». Ceci date des environs de 1209.

    Il évoque Lavelanet où « les parfaits tenaient publiquement des maisons » ; il s’y rendait aux environs de 1209.

    Tous les autres événements sauf deux se déroulèrent au château de Montségur.

    Il s’agit de sa visite à Labastide del Congost (actuellement La Bastide sur l’Hers) où il rencontre les parfaites Saixa et Ava en 1242.

     Le second épisode, en 1216, se déroule à Foix où, dans la maison d’Arnaud de Coumesèche, se meurt Durban de Calmont qui sera consolé par des parfaits accompagnés de Raimond Agulher diacre hérétique autour de familiers venus de Pamiers (les Verniole), d’Auterive, de Calmont, de Roquefort, de Lissac et de Durban.

    En 1219, Cambel de Laurac mourut, parfait, au château. Guillaume de la Tour de Laurac fut consolé par Guilhabert de castres et son frère Isarn en présence de nombreux  parfaits et parfaites qui résidaient alors au château.

    Raimond de Péreille évoque l’installation de Guilhabert de Castres et de Gaucelm, tous deux évêques à Montségur vers 1232 puis l’ordination de Jean de Cambiaire qui lui succéda en 1234 et l’arrivée de l’évêque Bertrand Marty en 1237. Assistent régulièrement aux prêches les habitants du castrum et  des familles comme les Tournier, les Guiraud de Rabat, les Guillaume de Tournebouix, les Guillaume de La Bastide sur l’Hers, les Arnaud de Châteauverdun, les Gaubert de Gaja, les del Colomer, les de Montferrier d’Olmes.

    Certains visiteurs séjournent au château entre un et trois ans (les du Vivier, Bérenger d’Oussières, Mamet, alèses, Jean Conil et Pascal de Roussillon de Millas en 1237.

    En 1219, les chevaliers Bernard de Brenac, Raimond de Bensa, Guillaume Bernard de Rouvenac et Bernard de Raissac restèrent au château pendant quatre ans.

    Séjournèrent au Château durant six mois Raimond Malcuit et Arnaud de Lapenne du canton de Mirepoix en 1238.

    En 1234, Navarre de Servian mourut, parfaite à Montségur. La même année, à Montségur, mourut consolé Raimond Centoul, consul à Toulouse ; son épouse Aymengarde fut condamnée à la prison perpétuelle le 20 février 1238.

    En 1234, Guiraud Unaud de lanta vint à Montségur pour voir son père le parfait Guillaume Bernard de Lanta.

    Arnaud de Queille et le chevalier Palaisy, fils de Bernard du Mas venaient fréquemment au château afin d’adorer les parfaits.

    De 1237 « jusqu’au jour où le château de Montségur fut livré aux mains du Roi et de l’Eglise », Bertrand Marty prêcha régulièrement devant une grande assistance de fidèles (une soixantaine régulièrement).

    En 1239, le chevalier Pierre de Laure, Arnaud de Guindre et Raimond Ferran vinrent au château adorer les parfaits et parfaites qui s’y trouvaient.

    Des habitants de Lordat, de Gaja, de Mirepoix, Rouvenac, de Saverdun, de Bélesta, de Roquefeuil, de Massabrac, de Montferrier-d’Olmes, de Queille, de Belcaire, de Villeneuve-d’Olmes venaient régulièrement assister aux prêches des parfaits depuis 1239 et apportaient des vivres aux habitants.

    En 1241, Arnaud de Villar en Val resta quatre jours au château pour préparer des arbalètes contre les assiégeants mandatés par Raymond VII, comte de Toulouse.

    Depuis 1241 et jusqu’à la fin du siège, des fidèles arrivent au château afin de vendre des victuailles aux habitants ; la plupart viennent de Ciutat, de Lieurac, de Sarraute, de Lavelanet, de Queille, de Fougax

    En 1343, Guillaume Raimond de Moissac de Queille envoya « au château son pourpoint et un chapeau de fer à Guillaume Delpech à l’époque où le château de Montségur fut assiégé par les Français, en secours contre les armées des français ».

    Au Carême de 1243, Raimond de Moissac de Queille envoya au château « deux arbalètes à Pierre Roger de Mirepoix par Raimond Dejean de Lascoumes, Guillaume Mir et le parfait Mathieu ».

 

IMGP2906

BIBLIOGRAPHIE :

DUVERNOY (J.) : Le dossier de Montségur, interrogatoires d’inquisition (1242-1247). Le Pérégrinateur, 1998.

DUVERNOY (J.) : Le catharisme, 2 volumes, Privat, 1976-1079.

LE ROY LADURIE (E.) collectif : Les cathares en Occitanie, Fayard, 1982.

ROQUEBERT (M.) : Histoire des cathares, Perrin, 1989-2002.

ROQUEBERT (M.) : Les cathares : de la chute de Montségur aux derniers bûchers, 1229-1279, Perrin, 1998.

GUI (B.) : Manuel de l’inquisiteur, Les Belles Lettres, 2006.

CAHIERS DE FANJEAUX N° 6 : Le Credo, la Morale et l’Inquisition, Privat, 1971.

CAHIERS DE FANJEAUX N° 16 : Bernard Gui et son monde, Privat, 1981.

CAHIERS DE FANJEAUX N° 20 : Effacement du Catharisme ? XIIe-XIVe, Privat, 1985.

CENTRE D’ETUDES CATHARES : La persécution du Catharisme XIIe-XIVe siècles, Heresis, 1981.

BRENON (A.) : Les Cathares : vie et mort d’une église chrétienne, J. Grancher, 1996.

HANCKE (G.) : L’hérésie en héritage, La Louve, 2006.

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commentaires

H
Bonjour,<br /> je viens de découvrir vos documents en ligne, j'en ai quelques uns sur cette période, notamment ce qui peut vous intéresser, des documents généalogiques notant les imbrications matrimoniales des différentes familles citées dans votre article. et dont je vois les recoupements à faire avec les votres.<br /> je souhaiterais que l'on prenne contact, svp. Bravo pour les recherches !!!!<br /> bien cordialement
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